Autoportrait, crayon sur papier, 1992 © Henri Cartier-Bresson - © Magnum Photos
À partir de 1972, Cartier‑Bresson revient à sa passion d’enfance : le dessin. Non pas la peinture, mais bien le dessin, ou pour être plus précis le croquis d’après nature, comme s’il s’agissait de rester fidèle au réel, à une certaine rapidité de saisie, et de continuer à refuser la couleur. Il passe des heures sur le motif : au Louvre à copier les maîtres, au Muséum d’Histoire naturelle devant l’inquiétant ossuaire préhistorique, à sa fenêtre, ou face à son miroir, observant le travail du temps sur son visage. Pendant les trois dernières décennies de sa vie, il exposera aussi ses dessins, avec ou sans ses photographies. Dans son esprit, les deux modes d’expression étaient bien distincts : « La photographie est, pour moi, écrit‑il, l’impulsion spontanée d’une attention visuelle perpétuelle, qui saisit l’instant et son éternité. Le dessin, lui, par sa graphologie, élabore ce que notre conscience a saisi de cet instant. La photo est une action immédiate ; le dessin une méditation ».
From 1972, Cartier‑Bresson went back to his childhood passion: drawing. Not painting but drawing, and to be more precise, sketching from life, as if it was about remaining faithful to reality, to a certain quickness in the capture, and continuing to refuse working with colour. He spent hours on the subject: at the Louvre copying the masters, at the Muséum d’Histoire naturelle in front of the frightening prehistorical ossuary, at his window, or facing the mirror, observing the work of time on his face. For the last three decades of his life, he exhibited his drawings too, with or without his photographs. In his mind, the two modes of expression were really distinct: “For me,” he wrote, “photography is the spontaneous impetus of a continual visual attention that catches the instant and its eternity. Drawing on the other hand, with its graphology, elaborates what our consciousness caught of that instant. Photography is an immediate action; drawing is a meditation.”
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