Plus de 20.000 visiteurs sont venus s’acoquiner dans l’ex-couvent des Capucins qui présentait quelque 350 planches originales ayant marqué la philosophie des mythiques parutions d’ « (A SUIVRE) » et de « Métal Hurlant ». Férus de politique comme fans de science-fiction ou amateurs d’érotisme (parfois un peu trash !), l’expo a fait discuter les visiteurs !
Etienne Robial, Jean-Pierre Dionnet, Philippe Druillet, Philippe Manœuvre…Généreux et indomptables, ils ont su nous enchanter par leur présence régulière au Fonds et leurs interventions…fleuries !
Pour la première fois de son histoire, l’aventure culturelle landernéenne va se poursuivre ailleurs, hors les murs…et même hors les frontières (et pas seulement bretonnes !).
La révolution gagne donc Angoulême demain, avant de s’étendre à la Suisse puis la Belgique, puis…
Grâce à l’implication et au talent de Gilles Ciment, alors directeur général de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, nous avons pu lancer cette belle itinérance en commençant par la capitale mondiale de la BD.
On ne va pas se mentir, c’est une bien belle récompense pour l’amoureux de la BD que je suis ! C’est aussi une jolie marque de reconnaissance pour notre jeune fonds culturel.
L’expo landerneéenne (à peine remaniée par le talentueux commissaire d’exposition Jean-Christophe Barbier), fait donc son entrée au musée de la bande dessinée, du 28 juin au 26 octobre.
Les visiteurs sont ainsi invités à (re)découvrir l’aventure des fondateurs de Métal Hurlant, comme celle des auteurs publiés dans (A SUIVRE) qui ont profondément influencé la scène artistique des années soixante-dix à quatre-vingt-dix, et fait se nouer un fructueux dialogue avec le cinéma, la science-fiction, la littérature, le rock et même l’opéra contemporain !
Le vernissage a lieu demain et j’ai hâte d’y être. Je sais que la Cité de la bande dessinée saura apporter sa touche si particulière et son professionnalisme légendaire pour faire de la narration de cette formidable aventure éditoriale, le grand rendez-vous culturel de l’été pour la BD.
Ouverture au public, samedi à partir de 14h30. A demain ?
Michel-Édouard Leclerc
PS : Je laisse la parole à quelques auteurs de ces deux titres car leurs témoignages illustrent mieux que tout autre discours, l’esprit et la force créatrice de cette aventure éditoriale.
« (A SUIVRE), c’est un retour au récit, mais qui n’est pas un retour au récit comme on le pratiquait dans les années 60. Ce n’est pas un retour au récit classique, c’est l’idée qu’il peut y avoir des grands narrateurs en bande dessinée, qui vont apporter un imaginaire libre et neuf. Beaucoup de grands créateurs sont des auteurs complets, aussi doués pour écrire que pour dessiner. Ils sont pleinement scénaristes et pleinement dessinateurs ; ce ne sont pas juste des dessinateurs qui, en plus, racontent une histoire.» Benoît Peeters
« Métal Hurlant, c’était un journal protéiforme qui a changé plusieurs fois de visage, les fans suivaient, les gens, les petites filles savaient, les censeurs censuraient, les parents hurlaient, voilà. Et tous les dingues de France nous suivaient, des gens qui avaient vu des aliens, ils nous appelaient, on était en contact avec tout le monde. C’est bizarre, il n’y avait pas Internet, mais on avait créé une communauté, il y avait une communauté de mabouls qui étaient tous là, c’était très, très, très fou. »Philippe Manœuvre
« Un dessinateur de bande dessinée n’était plus uniquement un ouvrier qui travaillait derrière ses héros, c’était devenu un auteur de bande dessinée, avec des thématiques, avec un langage spécifique. » François Boucq
« On regarde – on est jeunes dessinateurs, toute l’équipe du Neuvième Rêve –, et c’est éblouissant. On a l’impression qu’il y a des portes qui s’ouvrent, avec évidemment Mœbius, qui nous fascine complètement, mais aussi Druillet… C’est un moment rare où on a le sentiment d’un train qui part et qui va ouvrir un voyage inimaginable. » François Schuiten
« Métal Hurlant reste le déclencheur de cette prise de conscience, de cet air de liberté, de ce parfum de liberté… On l’avait tous. Ceux de ma génération, on l’a tous ressenti à ce moment-là avec cette émancipation presque physique, politique, intellectuelle. » Enki Bilal
« Je crois qu’on a promu un mouvement artistique qui n’a pas de ligne, ni claire, ni crade, qui est de l’ordre du chaos. » Jean-Pierre Dionnet
Merci à Thomas LEBREUVAUD et Laura WELFRINGER pour les photos !
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