« Qui peuple ma mémoire ? Qui vais-je rencontrer, voir ou revoir si, fermant les yeux, je me laisse dériver sur la barque du souvenir ? » C’est en cherchant confusément la réponse à ces questions qu’à la fin des années 1990, Mattotti entreprend un voyage au long cours, un périple à rebours des années et des rencontres. Il commence à dessiner des portraits de femme dans un grand bloc de papier, laissant tour à tour mémoire et imagination guider sa main. Face à ces dessins accrochés au mur, on comprend que cette multiplicité de visages renvoie en fait à l’unicité d’une même présence, d’un même sentiment d’attirance.