Avec les années 1940, une vaste entreprise de déstabilisation de l’institution culturelle commence. L’homme du commun est érigé en figure emblématique.
Les menus spectacles de la ville intéressent Dubuffet, à commencer par les façades des rues, les graffiti, mais aussi la campagne, les scènes des champs, les vaches, thèmes annonciateurs de développements futurs.
Avec les nus, les notions conventionnelles de « beauté » ou « du bien dessiner » sont remises en question au profit d’un art qui serait « de notre vraie vie et de nos vraies humeurs une émanation immédiate ».
Portraits
Jean Paulhan, éminence grise du monde des lettres, devient l’un de ses ardents défenseurs. Après lui avoir présenté le marchand René Drouin qui organise ses deux premières expositions, suscitant de vives polémiques, Paulhan introduit Dubuffet aux déjeuners littéraires de la mécène américaine Florence Gould. Cette dernière incite Dubuffet à réaliser les portraits de ses convives. L’artiste consacre de longs mois à cette série de portraits d’écrivains mais aussi d’amis, qui fera l’objet de sa troisième exposition à la galerie René Drouin.