Après un voyage en Patagonie en 2004, Mattotti réalise de nouvelles séries de paysages. Ce faisant, il repense souvent aux grandes étendues désertes qu’il vient de traverser et à ces lignes d’horizon qui s’étendaient à 360°, formant autour de lui des cercles démesurés. Il dessine de mémoire comme si, dit-il, il avait « enregistré le solfège, la mélodie des paysages ». La narration disparaît au profit de la sensation : chaque ligne, chaque coup de pinceau ondule, semblable à une caresse sur le corps du paysage, qui est désormais l’unique protagoniste, le seul sujet de la peinture.