Mattotti a toujours été séduit par la relation que Freud entretient avec l’écriture. Selon lui, le psychanalyste « pactise toute sa vie avec l’art du conte ». Afin d’éviter l’écueil qui consisterait à se mettre dans la peau d’un exégète de la pensée freudienne, Mattotti s’imprègne du climat fantastique ou délirant des différents cas cliniques évoqués, arpentant les « labyrinthes du mental » cartographiés par Freud, et fait ce choix délibérément ambigu de créer un univers visuel proche en apparence de l’illustration de livres pour enfants. Une méthode ou un chemin qui, aux dires de l’artiste, conduit tout droit à la source inépuisable d’images que recèle la psyché.