Après avoir fait déplacer les foules pour Miro, Dubuffet ou Giacometti, le Fonds Hélène & Édouard Leclerc pour la Culture se lance un nouveau défi d'envergure. Pour la première fois, le FHEL accueillera une exposition de printemps, après Lorenzo Mattoti qui s'achèvera le 6 mars, et juste avant d'héberger les oeuvres de Chagall, du 26 juin au 30 octobre.
« Comment faire exister l'Opéra de Paris sur le net ? » Cette question simple, l'Opéra national de Paris, qui regroupe Bastille et Garnier, se l'est posée récemment. Pour Dimitri Chamblas, ancien danseur et directeur artistique, la réponse sonne comme une évidence : créer une 3e scène, digitale cette fois. « Ce n'est pas un espace pour parler d'art, mais plutôt pour en faire », précise-t-il en souriant. En donnant carte blanche à des artistes de tous horizons, « de grands noms et des jeunes qui émergent », l'Opéra national a obtenu des créations très différentes les unes des autres. Un seul critère : que le projet ait un lien, de près ou de loin, avec l'opéra. Lancée sur internet le 15 septembre dernier avec 18 objets montrant toute sa diversité (films, documentaires, photos, ou dessins, portant sur le chant, la danse, ou encore l'architecture), cette 3e scène permet de découvrir l'Opéra national de Paris sous des angles inédits. Aujourd'hui, une trentaine d'oeuvres sont déjà à découvrir en ligne, comme celle du réalisateur et acteur Mathieu Amalric, de Lil Buck, danseur de hip-hop américain ou encore celle de Glen Keane, animateur chez Walt Disney et créateur, entre autres, du personnage de « La petite sirène ».
C'est à l'automne dernier, en plein démontage de l'expo Giacometti, que l'équipe de l'opéra tombe sous le charme du couvent des Capucins, à Landerneau. Pensé à la fois comme un lieu de spectacle, d'exposition, un studio de travail et un cinéma, l'espace sera entièrement restructuré, afin de créer « un paysage vallonné », qui accueillera une installation d'écrans de toutes tailles et de toutes formes. Au gré de leurs envies, les visiteurs pourront découvrir les douze films confortablement installés devant un grand écran, cachés derrière un talus ou allongés sous un plafond vidéo. Pour compléter ce « voyage », des danseurs contemporains se relaieront en permanence dans l'espace. Une « folie » qui va nécessiter la présence de treize danseurs pendant les cinq semaines que durera l'exposition. « Tout est possible », résume Marie-Pierre Bathany, directrice du Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la Culture. « C'est une vraie aventure, c'est là qu'Édouard Leclerc veut aller », conclut-elle, impatiente d'accueillir cette première exposition de printemps.
Toutes les vidéos sur www.operadeparis.fr/3e-scene
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