Jusqu'au 25 septembre, participez au jeu-concours "Marche avec Giacometti", en partenariat avec Bretagne au cœur !
Composez une création originale inspirée par l’œuvre "en mouvement" d'Alberto Giacometti.
A gagner : un séjour culturel à Paris, des Pass pour visiter les expositions du FHEL, des catalogues, des affiches...
Rendez-vous sur le site de Bretagne au cœur et à l'accueil du FHEL pour connaître les modalités de participation !
Giacometti est breton. Ni de souche, ni de houle, bien sûr, mais breton de par son être : silhouette d’ici façonnée à la pointe de ses propres doigts c'est sûr, phares en mouvement, ongles-lumière qui le dessinent sans trêve dans l’air du large. Aucune autre origine – si ce n’est ce fil de corps que lui-même tire et tasse et nourrit encore jusqu’à l’éclosion ; une éclosion dont il est à peine le témoin ! Une œuvre pour quoi, alors ? Une œuvre pour renaître ?
Vrai breton dur à l’instant, il transforme plaies en chemins. Il est passé, il reste. Un reflet dans l’œil du monde. Sa marche en noir et blanc dans Paris suffit à montrer le seul geste de vivre, le sien. « L’homme qui marche » (1960) L’un des trois exemplaires pour quelques mois à Landerneau, sur place. Entouré d’hommes et de femmes qui forment spirales et, trouvant élan, elles le quittent en « marchant » mais autrement !... Elles se demandent d’où vient cette ivresse !
De dos les visiteurs sont chacun un bout du fil qui disparaît, tremble et se tend, et se noue à ce qui redevient... Une ligne fait roman. Je lis. L’impression d’accueillir en soi un nouveau territoire nourrit une émotion telle que d'ordinaire ici seule une marée chaque jour la sait provoquer.
François Béchu. 5 août 2015.