Le Fonds Hélène et Édouard Leclerc a de grandes ambitions, et de multiples projets. Et c’est le dynamique directeur du Quartz- Scène nationale de Brest, Matthieu Banvillet, qui nous a donné l’occasion de nous lancer dans une expérience complètement nouvelle !
Au cours d’un échange à l’automne dernier, il m’informe qu’il prépare la venue du ballet de l’Opéra national de Paris pour les 11, 12 et 13 mai. Ce sera pour sûr un grand moment culturel régional.
Ayant toujours milité pour une articulation renforcée entre les différents lieux de culture de la Bretagne, j’ai immédiatement proposé à l’équipe du Fonds de se mobiliser autour de cet événement brestois. La rencontre avec Dimitri Chamblas, directeur artistique de la 3e scène de l’Opéra national de Paris, a fait le reste.
En septembre 2015, l’Opéra national de Paris a inauguré sa 3e scène. Aux côtés de l’Opéra Bastille et du Palais Garnier, celle-ci est un espace digital de création. Les artistes qui y sont invités s’emparent de l’Opéra comme ils l’entendent et établissent avec lui un lien franc, solide ou au contraire étiré, allongé, distendu. La création y est totalement libre et c’est ce qui fait sa richesse.
Dimitri Chamblas et Amélie Couillaud (co-commissaire de l’exposition), avec l’équipe du Fonds Hélène et Édouard Leclerc, ont ainsi pu imaginer la première mise en exposition du projet digital de la 3e scène.
Exposer « physiquement » la scène numérique de l’Opéra de Paris… voilà qui représentait un défi comme le Fonds de Landerneau aime à les relever !
A Landerneau, pour la première fois, douze œuvres vont cohabiter dans un seul et même lieu, conçu spécifiquement comme un lieu de spectacle, un lieu d’exposition, un studio de travail et un cinéma.
Objectif commun : amener de nouveaux publics vers l’Opéra et surprendre les habitués des Capucins.
Comme le glisse aimablement Dimitri Chamblas, nous étions faits pour nous entendre : « toute cette dynamique, cette ouverture, nous la partageons complètement, et nous l’avons retrouvée à Landerneau. Ici, il y a un rayonnement, une attraction qui font que les gens d’ailleurs viennent jusqu’à vous« .
Les visiteurs pourront ainsi visionner douze œuvres originales, qui toutes contribueront à découvrir l’Opéra sous l’une de ses mille facettes.
Avec « Giselle: The Walking Landscape » de David Luraschi par exemple, les visiteurs suivront le cheminement d’une toile gigantesque, depuis les Ateliers Berthier jusqu’à la scène du Palais Garnier, et découvriront ainsi le travail de ces milliers d’anonymes qui fabriquent dans l’ombre les représentations.
Mathieu Amalric explore quant à lui un mystère fascinant : l’origine de ces voix qui nous font tant vibrer. Eh oui… d’où vient donc dans le corps, cette troublante anomalie du chant ? D’où prend-elle sa source ?
Avec »Étoiles, I see you », Wendy Morgan transpose la star américaine du « street dance » Lil Buck, dans l’un des temples historiques du ballet classique.
Bien d’autres films sauront interpeller et émouvoir les visiteurs, qui pourront s’installer comme bon leur semble pour les regarder.
Ici, on est libre. Pour découvrir ces films, les visiteurs feront leur chemin à leur guise, installés devant un grand écran, cachés derrière l’angle d’une paroi, allongés sous un plafond vidéo…
Les visiteurs, adultes et enfants, pourront arpenter l’espace, s’asseoir, s’allonger, s’étirer, et découvrir, au gré des films et de leurs déambulations, l’Opéra national de Paris sous des angles inédits.
Notre scénographe breton Eric Morin a encore une fois réalisé un excellent travail. Pour avoir eu le privilège de tester le lieu, je vous assure que c’est plaisant, et même envoûtant !
L’apport en talents d’Yves Godin, l’un des plus formidables éclairagistes de spectacles, et du concepteur sonore Pierre Aviat, permet aux visiteurs de circuler de films en entractes lumineux et sonores tout à fait surprenants !
Danseur…quel métier ! Il faut avoir une sacrée dose de caractère pour s’imposer quotidiennement une discipline aussi rigoureuse.
Chaque jour, deux invités, danseurs du champ contemporain, se relaieront pour donner à voir leur danse et leur pratique, avec des performances « en live« , au plus près du public.
Les plus chanceux auront même le plaisir de voir danser Dimitri Chamblas, aux côtés d’une quinzaine d’autres danseurs comme Emmanuelle Huynh, Raphaëlle Delaunay, Alix Eynaudi ou encore Sylvain Prunenec.
La 3e scène de l’Opéra de Paris s’expose à Landerneau du 10 avril au 16 mai. Ne la ratez pas !
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