Si, ces dernières semaines, ma belle Bretagne a beaucoup capté l’attention des médias avec la crise de l’élevage (qui continue de nous mobiliser), elle n’en est pas moins active sur le volet culturel. Et je me réjouis qu’avec les adhérents E.Leclerc et les équipes du Fonds de Landerneau, nous y soyons un peu pour quelque chose !
Plus de 35.000 visiteurs se sont rendus au Fonds Hélène & Edouard Leclerc pour la culture à Landerneau, afin de découvrir l’œuvre de Lorenzo Mattotti.
C’était une vraie belle expo et il faut remercier ses deux commissaires, David Rosenberg et Lucas Hureau, pour la justesse de leur compréhension de l’œuvre de Mattotti.
Pour moi, il était évident que la place de Mattotti était à Landerneau. Le pari n’était pas gagné d’avance, mais le public landernéen a – une fois encore – montré qu’il aimait qu’on le surprenne et qu’on lui fasse découvrir des œuvres qui ne lui étaient pas familières.
J’ai été particulièrement heureux que Lorenzo accepte cet hommage aux Capucins.
Ce fut un beau moment humain, et je retiens comme point d’orgue, cette belle complicité qu’il a montrée avec ses amis scénaristes Jean-Luc Fromental et Jorge Zentner, devant 150 personnes venues les écouter lors d’une conférence en février.
Dimanche s’est achevée (temporairement) cette belle aventure. Elle aura je le crois une deuxième vie (transalpine) très prochainement. Je ne vous en dis pas plus à ce stade, mais on y travaille et ce serait une belle suite pour cette aventure.
Deux expos annuelles, c’est déjà beaucoup de travail pour les équipes de Landerneau.
Mais voilà un moment qu’avec les administrateurs du Fonds, nous réfléchissions à créer une exposition de printemps, conçue comme une respiration avant d’entamer le sprint de la grande monstration estivale.
En septembre dernier, je rencontrais le directeur du Quartz de Brest, Matthieu Banvillet, qui m’annonçait la venue du ballet de l’Opéra de Paris pour une série de représentations.
Impossible de passer à côté d’un tel événement ! Ni une ni deux, nous voilà en discussion avec l’audacieux Dimitri Chamblas, le directeur artistique de la 3e scène / Opéra national de Paris.
de gauche à droite : Marie-Pierre Bathany (directrice du FHEL), Dimitri Chamblas et Amélie Couillaud
La 3e scène ? C’est une initiative dédiée à la création et l’expérimentation artistique. Entièrement digitale, elle donne un coup de jeune à cette honorable institution et propose des contenus originaux (filmés) autour de l’Opéra, réalisés par des artistes de renom : Mathieu Amalric (acteur et réalisateur), Denis Darzacq (photographe), Alex Prager (réalisatrice et photographe), Eric Reinhardt (écrivain) ou encore Xavier Veilahn (artiste), et bien d’autres…
Cette « autre scène », aux côtés de celles de Garnier et Bastille, porte l’ambition de s’adresser au monde entier. Cela nous convient bien !
Exposer la 3e scène sera un défi, d’autant que cela n’a jusqu’à présent jamais été tenté.
Dimitri Chamblas et sa co-commissaire Amélie Couillaud, ont imaginé un environnement scénique qui va surprendre les visiteurs.
Ce sera « un cinéma sans siège » comme le résume joliment Dimitri Chamblas. Assis, debout, allongé… les visiteurs vont vivre une expérience sensorielle unique et se confronteront à des créations audiovisuelles inédites.
En parallèle, tout au long de la journée, se relaieront des danseurs pour des représentations originales au sein des Capucins.
Attention, cet événement sera de courte durée et il vous faudra vous presser à Landerneau entre le 10 avril et le 16 mai.
L’agenda culturel de ce printemps vous fera faire un détour par Quimper, où le centre d’art contemporain « Le Quartier » a bien voulu me proposer d’y organiser une exposition.
Le Quartier et le Fonds Hélène & Édouard Leclerc (FHEL) de Landerneau ont en effet décidé d’unir leurs efforts afin d’accroître le rayonnement de l’art contemporain en Bretagne, et ce fut une belle récompense que d’accueillir tant de monde vendredi pour le lancement de l’exposition consacrée à Nicolas de Crécy.
En acceptant d’être co-commissaire d’exposition, aux côtés de Lucas Hureau (Mel Publisher), Keren Detton (directrice du Quartier) s’est engagée pleinement dans ce projet, et je veux l’en remercier.
Je regarde le travail de Nicolas de Crécy depuis longtemps. J’ai pu le voir basculer progressivement de la BD vers le dessin narratif et la peinture.
Dessins, planches, croquis… c’est ce travail qui est exposé dans deux des quatre salles du Quartier. On y retrouve ses premiers succès comme Foligatto et Le Journal d’un fantôme, Léon La Came, Prosopopus…
Lieu d’art contemporain labellisé, les invités du Quartier se doivent de composer des œuvres originales pour l’exposition. Les deux autres salles présentent donc un travail tout à fait inédit, axé autour de la vie de Paul Wittgenstein, pianiste de la Première Guerre mondiale, amputé de la main droite.
Huiles sur toile, fusains sculptures…Nicolas de Crécy s’est complètement investi dans cette mission et a troqué (avec succès) sa casquette d’auteur pour celle de plasticien, donnant vie par exemple à son fameux « piano automobile » !
Nicolas aura consacré du temps (plus de 5 mois !) à ce projet et le résultat marquera les visiteurs. Vous avez jusqu’au 18 septembre pour vous rendre au Quartier de Quimper.
Quelques mots de conclusion pour vous parler du prochain grand projet culturel de l’été pour les équipes du FHEL : l’expo Chagall.
A peine les écrans de la 3e scène auront-ils été débranchés, qu’Eric Morin (notre très apprécié scénographe) officiera de nouveau pour accompagner Jean-Louis Prat (commissaire de l’exposition) dans la valorisation de l’œuvre de ce grand peintre du XXe siècle.
Ouverture de l’exposition aux Capucins le 26 juin. Et comme vous vous en doutez, on en reparlera prochainement !
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