Vainqueur du Grand Prix international de la peinture à la Biennale de Venise de 1960, Hartung a abandonné le processus méticuleux de transposition des informations du dessin, et il expérimente sans relâche, au cours des années 1970, de nouvelles techniques et de nouveaux outils : pulvérisation de peinture acrylique au moyen d’un spray, grattages, tracés amples obtenus avec des rouleaux à lithographie. Ses gammes chromatiques sont plus diverses, tendant parfois vers une vivacité inédite et jubilatoire. On peut parler d’une entreprise de coïncidence entre lyrisme d’intention (c’est-à-dire viser une forme d’expression lyrique) et lyrisme d’exécution (c’est-à-dire être soi-même lyrique dans les procédés utilisés). Sa peinture commence à prendre au milieu des années 1960, et surtout dans les années 1970, une ampleur inédite, sans céder aux facilités de l’effusion de surface.
After receiving the Grand International Prize for painting at the 1960 Venice Biennale, Hartung abandoned the meticulous process of transposing drawing outlines and experimented relentlessly throughout the 1970s with new techniques and new tools: using a sprayer to apply acrylic paint, scratching, and creating generous lines with lithography rollers. His palette became more diverse, at times leaning towards a new and exhilarating vibrancy. Intended lyricism (intention to achieve a lyrical form of expression) overlapped with actual lyricism (achievement of lyricism through the processes used) in a contrived coincidence. In the mid-1960s and particularly in the 1970s, his approach became even more unconventional, bringing a completely new dimension to his work.